Ovulation
= rupture du follicule dominant assurant l’expulsion d’un ovule (ovocyte qui a terminé sa maturation).
NOTE
Chez les mammifères, l’ovulation est dite spontanée (vache, truie, brebis, macaque, chienne..) ou provoquée (alpaga, dromadaire, lapine, rhinocéros…).
Chez la vache, elle survient en metoestrus, c’est-à-dire 21 à 30 heures après le pic de LH et 15 à 21 heures après la fin de l’oestrus (voir Figure de De Rensis). Le pic de LH a une durée de 12 à 45 heures selon la race et le statut physiologique. Il survient 3 à 5 heures après le début de l’oestrus.
L’ovulation est un phénomène complexe au cours duquel on observe (1) la reprise de la méiose de l’ovocyte et l’expulsion du 1e globule polaire (maturation ovocytaire), (2) l’expansion du cumulus entourant l’ovocyte, (3) l’accroissement du volume folliculaire résultant de l’accumulation de liquides associée à l’amincissement de la paroi du follicule, (4) la rupture du pôle apical du follicule et (5) la différenciation des cellules de la granulosa et de la thèque menant à la formation du corps jaune.
L’ovulation est comparable à un phénomène inflammatoire. La synthèse de cytokines (TNF, interleukines) pro-inflammatoires augmente. Elles induisent la formation d’enzymes protéolytiques telles les collagénases qui dissocient la paroi du follicule et l’apex. Le flux sanguin détectable par écho-Doppler augmente et facilite la pénétration dans le follicule de neutrophiles et macrophages qui participent à la réorganisation de la paroi folliculaire.
La GnRH est le chef d’orchestre de l’ovulation. En fin de phase folliculaire, la concentration en oestradiol augmente et induit un retro-contrôle positif sur la GnRH ce qui induit le pic préovulatoire de la LH, responsable de l’ovulation mais également de la maturation ovocytaire et du développement lutéal.
Diverses méthodes hormonales de contrôle de l‘ovulation sont envisageables tant au niveau hypothalamique (agonistes de la GnRH) qu’au niveau ovarien (hCG, eCG, oestradiol) dans le cadre de protocoles de synchronisation des chaleurs (OvSynch) ou du traitement de l’infertilité d’origine folliculaire.
Pour en savoir plus
Chastant S. L’inflammation, amie ou ennemie de la reproduction des bovins ? Partie 1 : l’inflammation processus physiologique. Le point vétérinaire 2020,411,91 (Voir figure).
De Rensis, F. et al. Interval from Oestrus to Ovulation in Dairy Cows—A Key Factor for Insemination Time: A Review. Vet. Sci. 2024, 11, 152. https://doi.org/10.3390/vetsci11040152
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