Torsion utérine
= rotation partielle ou totale de l’utérus sur son axe
Elle peut être antecervicale (dans ce cas seul l ’utérus est concerné et le diagnostic est posé par voie transrectale) ou postcervicale (dans ce cas, l’utérus, le col et le vagin sont concernés et le diagnostic est posé par voie vaginale).
La torsion utérine est une cause de dystocie.
La prévalence de la torsion utérine est comprise entre 3 (pâturage) et 9 % (stabulation).
Les causes sont multiples.
• Insertion des ligaments larges sur la petite courbure : la petite courbure de l'utérus est soutenue dorso-latéralement par le ligament large alors que la grande courbure s'étend dans la cavité abdominale appuyée sur la paroi ventrale et supportée par le rumen, les viscères. L'attache à l'extrémité ovarienne de l'utérus est relativement mince pour le retenir. Il en résulte une instabilité de la grande courbure.
• Si la corne non-gravide est petite et non « fonctionnelle », il y a un déséquilibre pondéral entre la corne gestante et non-gestante et l'instabilité de l'utérus se trouve augmentée.
• Par ailleurs, la vache se couche la tête la première et se relève avec l’arrière en premier lieu. Cette particularité est de nature à favoriser la torsion, la vache restant parfois un moment sur ses carpes avant de fournir l’effort final pour être debout sur ses membres antérieurs.
• Vacuité du rumen (réduction de la capacité d’ingestion en fin de gestation)
• Mouvements propres du foetus lors du part en réponse aux contractions utérines.
Pour en savoir plus : Ch. Hanzen. Notes de cours Obstétrique : Les dystocies chez les ruminants. https://hdl.handle.net/2268/70614